Notes:
La Normandie (anglais : Normandy, normand : Nourmaundie) est une ancienne province française. Elle est aujourd'hui un espace géographico-culturel dont trois collectivités territoriales portent le nom en partage :
* les deux régions administratives françaises de Haute-Normandie et de Basse-Normandie ;
* le duché de Normandie, composé des bailliages de Jersey et de Guernesey, sur lequel les monarques de Grande-Bretagne exercent la souveraineté sous le titre de « duc de Normandie ».
Fondé en Neustrie par Rollon, le duché occupa tout d’abord la basse vallée de la Seine en 911, puis le Bessin, le pays d'Auge et l'Hiémois en 924, le Cotentin, l’Avranchin et les îles de la Manche en 933. Duché de 911 à 1204, la partie insulaire (anglo-normande) de la Normandie, hormis Chausey, a formé les bailliages de Jersey et de Guernesey, sous dépendance de la couronne britannique, tandis que sa partie continentale (française) a formé une province historique française de 1204 à 1790.
Située au nord-ouest de la France, elle est bordée par la Manche. Très stables, les frontières continentales de cette ancienne province concordent assez fidèlement, hormis quelques territoires incorporés aux actuelles Eure-et-Loir, Mayenne, Oise et Sarthe lors de la création des généralités et quelques communes enclavées échangées avec la Mayenne après la création des départements à la Révolution, avec le Calvados, l’Eure, la Manche, l’Orne et la Seine-Inférieure.
Histoire
Préhistoire, Protohistoire et Antiquité
La présence humaine dans la région ne remonte pas avant la fin du paléolithique inférieur, car auparavant cette partie était extrêmement froide. Au paléolithique moyen la présence humaine est attestée par de nombreuses trouvailles d’industrie lithique. Mais au paléolithique supérieur la région est occupée par la toundra, terrain peu propice à la vie humaine. Cependant, la région sera de nouveau habitée comme le démontre la grotte de Gouy près de Rouen, qui possède des gravures pariétales qui dateraient du Magdalénien et qui est la grotte ornée la plus septentrionale d’Europe. De nombreux mégalithes encore visibles parsèment d’une façon assez régulière la campagne normande.
La découverte d’objets comme le casque gaulois doré d’Amfreville-sous-les-Monts (IVe siècle av. J.-C.) ou celui en fer du musée de Louviers, des sites comme la grande nécropole de Pîtres (Eure), avec ses urnes à incinérations, ses épées enroulées et traces de tombe à char, ou de la nécropole datant de la fin de la période de Hallstatt ou du début de celle de la Tène à Ifs dans le Calvados, témoignent de la présence gauloise en Normandie.
Le peuple celte des Belges s’installe en Normandie entre le VIe siècle av. J.-C. et le IIIe siècle av. J.-C.. Le témoignage de Jules César (La Guerre des Gaules) nous permet d’identifier les différents groupes gaulois occupant la région. En 56 ou 57 avant J.-C., ces populations se groupent pour résister à l’invasion des légions césariennes. Après la défaite gauloise d’Alésia, les peuples de Normandie continuent la lutte pour un temps restreint et en 51 av. J.-C., toute la Gaule est soumise à Rome.
Entre 27 av. J.-C. et 15 av. J.-C., l’empereur Octave Auguste réorganise le territoire gaulois et fait passer les Calètes et les Véliocasses dans la province de Gaule lyonnaise, dont la capitale est Lyon. La romanisation de la Normandie, comme ailleurs en Occident, passe par la construction de routes romaines et par une politique d’urbanisation.
On connaît de nombreuses villa gallo-romaines sur le territoire normand. Les constructeurs de ces villas utilisaient les matériaux locaux : silex, craie, calcaire, brique, torchis. Le chauffage des bains ou de certaines pièces emprunte le procédé de l’hypocauste romain (villa suburbaine de Vieux-la-Romaine).
L’agriculture fournit du blé et du lin, d’après Pline l’Ancien. Enfin, dans les campagnes normandes de l’antiquité, les fana (petits temples à plan centré, en général carré, de tradition celtique) sont nombreux. On en situe un exemple à l’ouest d’Harfleur. Les fouilles ont aussi révélé la présence de nombreuses statuettes de déesses-mères en terre cuite, dans les tombes et les maisons normandes. Ainsi, au Vieil-Évreux, il existe un des plus importants centres de pèlerinage d’Europe qui comprenait un forum, des thermes romains, une basilique monumentale, deux fana et le deuxième plus grand théâtre de Gaule.
A partir du deuxième tiers du IIIe siècle, les raids « barbares » dévastent de nombreux lieux de la région normande. Le littoral doit faire face à la piraterie maritime des Saxons, mais aussi des Francs et des Frisons. Des contingents germaniques sont donc recrutés par l'armée romaine pour lutter contre d'autres Germains et ces immigrants reçoivent l'autorisation de s'établir dans l'Empire.
À l’occasion des réformes de l’empereur Dioclétien (285-305), la future Normandie s'individualise en devenant la « Lyonnaise Seconde », dont les limites préfigurent de façon troublante celles de la Normandie ducale sept siècles plus tard : elle s'étend du Couesnon à la Bresle et est bornée au sud par les cours supérieurs de la Sarthe et de l'Avre. Seule différence, significative, la Lyonnaise Seconde inclut le futur Vexin Français, le pays des Véliocasses restant alors indivis.
C’est aussi à cette époque que commence la christianisation de la province : les historiens savent qu’en 314, Rouen a déjà un évêque. À partir de 406, les peuples germaniques et alano-hunniques déferlent sur l’Occident. Des Saxons viennent s’ins’installer sur les côtes normandes, dans la région de Bayeux ainsi que sur les îles Anglo-Normandes. De nombreux Francs s'installèrent également dans le pays de Bray et une partie du pays de Caux parfois comme soldats romains d'abord, puis, suite à l'effondrement du « royaume romain » de Syagrius par la victoire de Clovis, comme soldats du nouveau pouvoir franc.
Les Francs et les invasions scandinaves
Dès 486, le nord de la Gaule passe sous le contrôle du chef franc Clovis. La colonisation franque fut assez dense dans la partie est et quasiment nulle dans la partie ouest de l'actuelle Normandie.
La christianisation amorcée au Bas-Empire romain se poursuit dans la région : construction de cathédrales, édification d’églises, oratoires sur les routes, etc. L’établissement des paroisses se réalise progressivement. À l’époque carolingienne, les tombes des villageois se regroupent autour de l’église paroissiale.
Le monachisme normand se développe à partir du VIe siècle, surtout dans l’ouest de la région, plus isolé. Au VIIe siècle, des nobles d'origine franque fondent plusieurs abbayes dans la vallée de la Seine. Ces abbayes normandes adoptèrent la règle de saint Benoît. Elles possédaient de grands domaines fonciers, dispersés en France, dont elles tiraient des revenus élevés.
Le royaume franc dirigé par Charlemagne connait un raid dès 799 : c'est le point de départ d'une longue série d'attaques vikings, dont la plus connue est sans doute le siège de Paris en novembre 885. Les chroniques des monastères nous apprennent que la Seine charria des flottes scandinaves en 841, en 845, en 851, en 852 et en 856. À partir de 851, ils hivernent en Basse-Seine.
Si des mesures défensives sont rapidement prises après l'événement de 799, il n’en demeure pas moins que les incursions vikings restent d’une redoutable efficacité tout au long du IXe siècle. Ce succès s’explique d’abord par la vitesse d’exécution de la machine militaire viking, efficace et novatrice. Par ailleurs, la décadence politique de l'empire franc après 830 facilite certainement la tâche aux assaillants.
La Normandie ducale
En 911, le chef viking Rollon conclut un accord avec le carolingien Charles le Simple. Aux termes du traité de Saint-Clair-sur-Epte, le roi lui remit la garde du comté de Rouen, soit à peu de choses près l’actuelle Haute-Normandie, en échange d’un serment de vassalité et d'un engagement à se faire baptiser. Rollon devait également protéger l’estuaire de la Seine et Rouen, la nouvelle capitale normande, des incursions scandinaves.
À la suite de conquêtes, le territoire sous souveraineté normande s’agrandit :
* en 924, avec le Bessin, pays d'Auge et Hiémois ;
* en 933, les Vikings de Normandie s'approprient le Cotentin, l’Avranchin et les îles, aujourd’hui « Anglo-Normandes », aux dépens des Vikings de Bretagne commandés par Incon ;
* vers 1009, les terres entre Sélune et Couesnon, appartenant auparavant à la Bretagne, furent rattachées à la Normandie faisant définitivement du Mont Saint-Michel une île normande.
Les archevêques de Rouen avaient poussé les princes normands à élargir leurs possessions jusqu’à remplir l’espace de la province ecclésiastique de Rouen, faisant coïncider l’une et l’autre à peu près.
Selon René Musset, « la Normandie est née d'un hasard historique : le don d'un territoire à un chef de bande scandinave, Rollon, mais d'un territoire qui, de longue date, se dessinait ».
La Normandie fut un important duché du royaume de France de 911 à 1204, sur lequel l’autorité du roi demeura cependant toute théorique.
Les Normands essaimèrent et administrèrent des territoires souvent éloignés. Ils fondèrent des royaumes et des principautés en Méditerranée. En 1057, Robert Guiscard et Roger de Hauteville jetèrent les fondations du futur royaume de Sicile. En 1098, Bohémond de Tarente fonda la principauté d'Antioche, dont le territoire se situe dans les actuelles Turquie et Syrie. En 1129, Robert Burdet fonda une principauté en Espagne après avoir pris Tarragone aux Musulmans.
L’œuvre de Guillaume le Conquérant
Descendant de Rollon, Guillaume le Conquérant compléta les limites de la Normandie historique par la conquête du Passais sur le Maine en 1050.
En 1066, il envahit l’Angleterre, dont il devient le souverain, sous le nom de Guillaume Ier d’Angleterre.
La conquête normande de l’Angleterre a permis le développement de la langue anglo-normande, dialecte d’oïl qui a donné naissance à une littérature anglo-normande influente sur la littérature française du Moyen Âge. Ceci explique également que la langue anglaise contient de très nombreux emprunts lexicaux d’origine latine ou scandinave par le truchement de l’anglo-normand et de l’ancien français.
Institution et Droit normand
Instituée par Rollon, premier duc de Normandie au commencement du Xe siècle, l’Échiquier de Normandie était la cour souveraine de Normandie. L’échiquier était une assemblée de tous les notables de la province, une espèce de parlement ambulatoire, qui se tenait deux fois par an.
La Coutume de Normandie est un système légal apparu en Normandie au début du Xe siècle et qui est resté en vigueur dans les îles Anglo-Normandes après la Révolution française.
La Charte aux Normands est un acte conférant certains droits ou privilèges aux Normands octroyé le 19 mars 1315, par le roi de France Louis le Hutin lequel, en répondant aux barons normands impatients, en confirme tous les termes en juillet 1315. Cette charte, faisant écho à la Magna Carta ou la Charte des libertés des Anglais, sera considérée jusqu’en 1789 comme le symbole du particularisme normand. Elle offre à la province des garanties en matière juridique, fiscale et judiciaire. Longtemps respectée, cette charte cessa d’être en vigueur à la fin du XVIe siècle et ne fut réellement abolie que sous Louis XIV, mais continua néanmoins de figurer dans les ordonnances et les privilèges du roi jusqu’en 1789.
Le successeur de l'Échiquier fut le parlement de Normandie, qu’on appelait aussi parlement de Rouen, parce qu’un édit royal l'avait institué dans cette ville, alors que son prédécesseur pouvait se tenir dans différentes villes de cette province.
La Normandie française au Moyen Âge
Le 25 mai 1199, Jean Sans Terre se fait couronner duc de Normandie à Rouen. Il rend hommage au roi de France et des négociations aboutissent au traité du Goulet. Jean sans Terre épousa de force Isabelle Taillefer, promise à Hugues IX de Lusignan, vassal du roi de France. Ce dernier se sentant lésé fit appel à la justice de son suzerain Philippe Auguste qui prononça la commise des fiefs de Jean Sans Terre, à cause de son absence. Autrement dit, le seigneur français confisquait les terres de son vassal, en application du droit féodal. Il donna ces domaines au neveu du Plantagenêt, Arthur Ier de Bretagne, à part la Normandie qu’il se réservait. À l’été 1202, Philippe Auguste s’empare du pays de Bray. Jean Sans Terre fait assassiner son neveu Arthur de Bretagne ; ses barons normands, influencés par le roi de France, l’abandonnent. Dès l’été 1203, Château-Gaillard est assiégé et tient bon jusqu’au 6 mars 1204. Le 21 mai, la ville de Caen tombe aux mains des Français. Enfnfin, le 24 juin 1204, les troupes de Philippe Auguste entrent à Rouen, après avoir vaincu la résistance de ses habitants. Le roi a conquis la Normandie, qui est incorporée au domaine royal : cela signifie que le roi disposera de nouveaux revenus et imposera ses officiers dans l’ancien duché.
Administrativement, la partie continentale est restée un duché à part entière jusqu’en 1466, tout en relevant du royaume de France. Elle était alors partagée en bailliages, lesquels étaient subdivisés en vicomtés remontant à l’époque féodale e et supprimés en 1744 seulement. Plus tard, un nouveau découpage en élections fiscales apparut, qui divisa la Normandie en deux, puis trois généralités : celles de Rouen et de Caen en (1542) et celle d’Alençon en 1636. La partie insulaire demeura partagée en deux bailliages de Jersey et Guernesey.
La Normandie joue un rôle important durant la guerre de Cent Ans (1337-1453). Si elle n'est pas à l'origine du conflit, elle devient rapidement un enjeu entre le roi d'Angleterre et le roi de France. La richesse de la Normandie, son passé commun avec les Anglais, sa proximité géographique avec l’île expliquent cette situation particulière.
Dans un premier temps, les Anglais se contentent de lancer des chevauchées destructrices à travers la région. Dans un second temps, la présence anglaise est beaucoup plus pesante puisqu’ils occupent la région pendant plus de trois décennies (141417-1450). En 1420, le traité de Troyes fait du roi d’Angleterre l’héritier du royaume de France. La Normandie apparaît alors comme l’élément central de la France anglaise. Finalement, le roi de France Charles VII reconquiert la riche province et pardonne aux Normands qui ont collaboré avec l’ennemi. La Normandie retrouve la paix mais sort très affaiblie du conflit.
Jean de Béthencourt a conquis les îles Canaries en 1402.
Îles Anglo-Normandes
Article détaillé : Îles Anglo-Normandes#Histoire.
En 1204, les îles « îles Anglo-Normandes » restent sous la souveraineté de la couronne britannique contrairement à la partie continentale rattachée au domaine royal du royaume de France (la Normandie et l’Angleterre n’ayant fait qu’un de 1066 à 1204).
Les îles Anglo-Normandes furent sporadiquement peuplées de Bretons à partir du Ve siècle jusqu’aux invasions vikings. Elles ont fait partie du duché de Normandie à partir de 933. La reconquête française entreprise à la fin de la guerre de Cent A Ans s’étant arrêtée à Cherbourg sans franchir la vingtaine de kilomètres d’eau qui séparait le continent de ces îles, celles-ci restèrent dans le duché de Normandie. À l’heure actuelle, le souverain britannique détenant parmi ses titres celui de duc de Normandie, les îles relèvent directement de la couronne britannique. Dépendances autonomes de la couronne britannique, politiquement divisées en deux bailliages distincts, Jersey et Guernesey ont gardé des traditions et des lois normandes.
À l’est du Cotentin, les îles Saint-Marcouf, devenues un repère de pirates, furent concédées à la France par la couronne britannique en 1802.
La Renaissance et le Grand Siècle
Après la guerre de Cent Ans, la Normandie s’est reconstruite et a connu une période faste dans la première moitié du XVIe siècle : les campagnes se sont couvertes de manoirs et la prospérité a modifié le visage des villes. Les Grands ont construit de magnifiques hôtels urbains en adoptant rapidement le style de la Renaissance. Après 1550, les guerres de religion, puis l’alourdissement des impôts ont mis un frein à cette prospérité.
Samuel de Champlain quitta le port de Honfleur en 1604 et fonda l'Acadie. Quatre ans plus tard, il fonda la ville de Québec.
En 1625, Pierre Belain d'Esnambuc prit possession de la Martinique, de la Guadeloupe, de Saint-Christophe et de Marie-Galante.
Vers 1650, la Normandie connaît une petite période de prospérité. Mais à partir de 1689, la guerre reprend contre l’Angleterre : le littoral normand subit plusieurs attaques. En 1694, Le Havre et Dieppe sont bombardés.
Les Normands continuèrent l'exploration du nouveau monde : en 1678, René Robert Cavelier de La Salle voyagea dans les régions des Grands Lacs et découvrit le Mississippi. À partir de 1699, Pierre Le Moyne d'Iberville et son frère Jean-Baptiste Le Moyne de Bienville fondèrent la Louisiane, Biloxi, Mobile et la Nouvelle Orléans. Les territoires localisés entre Quebec et le delta du Mississippi furent ouverts à l'établissement de colonies, le Canada et la Louisiane. Les colons de la Normandie étaient les premiers et parmi les plus actifs en Nouvelle-France.
La mutation des campagnes et l’industrialisation
À partir du XVIIIe siècle, l’industrialisation et la modernisation de l’agriculture ont transformé l’économie de la province.
La proximité de l’Angleterre, avec laquelle la France est souvent en guerre entre 1689 et 1815, fait de la Normandie une terre d’affrontements.
Avant la Révolution française, la province de Normandie française formait un gouvernement militaire, exception faite d’un gouvernement particulier au Havre.
La province française fut ensuite partagée en 1790 en cinq départements : le Calvados, la Manche, l’Orne, l’Eure, et la Seine-Inférieure devenue Seine-Maritime.
Les Normands réagissent peu aux nombreux bouleversements politiques qui caractérisent le XIXe siècle (Premier Empire, Restauration, monarchie de Juillet, Deuxième République, Second Empire, Troisième République).
Globalement, les campagnes normandes se dépeuplent car les fermiers normands se mettent à produire du lait et ses dérivés, activité moins demandeuse en main-d'œuvre que la culture céréalière, tandis que les villes en pleine Révolution Industrielle croissent. Il s’agit principalement des villes de la vallée de la Seine (Le Havre surtout, Rouen et sa banlieue, Elbeuf).
La Normandie tient une place importante dans le mouvement artistique. La toile peinte lors d'un séjour au Havre par Claude Monet en 1872, Impression soleil levant, a donné son nom au mouvement impressionniste.
La Normandie est également le berceau de grands écrivains du XIXe siècle (Guy de Maupassant, Gustave Flaubert, Alphonse Allais, Maurice Leblanc, Henri de Régnier).
Lors de la guerre franco-allemande de 1870, les Prussiens entrent en Normandie au cours des mois d'octobre et de novembre 1870. De nombreux combats ont lieu. L'occupation se passa très mal, elle prit fin en septembre 1873. Le sentiment d'une revanche à prendre s'amplifie.
La Normandie dans les deux Guerres mondiales
Articles connexes : Occupation des îles Anglo-Normandes, Bataille de Normandie, Reconstruction de Caen et Centre-ville reconstruit du Havre.
Le premier conflit mondial épargne la Normandie. Cependant Sainte-Adresse accueille le 13 octobre 1914 le gouvernement de la Belgique et Rouen devient une base Anglaise. De plus, la mise à feu le 29 août 1917 du haut-fourneau de Colombelles, permet de réduire les conséquences de l'occupation des régions industrielles, les régiments normands prennent leur part, et au delà, à l'effort de la nation.
Aux morts de la guerre s'ajoute la chute du taux de natalité déjà commencée au XIXe siècle. La production rurale, faute de main-d'œuvre suffisante, baisse considérablement, ainsi que la production industrielle, qui manque d'ouvriers qualifiés.
Le front populaire de 1936 permet à des millions de salariés de partir en congés pour la première fois, la Normandie et ses plages vont recevoir des Français qui n'ont jamais vu la mer.
Les Îles Anglo-Normandes furent les seuls territoires dépendants de la couronne britannique occupés par l'Allemagne durant la Seconde Guerre mondiale et Guernesey fut le théâtre de l'Opération Ambassador.
Durant la Seconde Guerre mondiale, la Normandie fut un des points de départ de la reconquête de l’Europe par les Alliés, mettant fin à l’occupation allemande. Le 6 juin 1944 fut lancée l’opération Neptune, la phase d'assaut de l'opération Overlord, la plus grande opération amphibie de toute l’histoire militaire mondiale, menée simultanément sur plusieurs plages du Calvados et de la Manche.
De nombreuses agglomérations furent détruites lors des bombardements alliés. Le souvenir de la bataille est partout présent en Normandie, notamment avec les nombreux et vastes cimetières militaires, les blockhaus qui défient le temps qui passe, les musées, dont le grand Mémorial de Caen, des rues qui portent le nom des acteurs alliés ou des régiments ayant participé à la libération de la région, ou encore les caissons de béton qui ont composé les digues du port artificiel au large d'Arromanches.
La Normandie depuis la Libération
Après une période d'après-guerre difficile, la reconstruction des villes dévastées s'opéra.
En 1956, le Calvados, la Manche et l’Orne furent administrativement regroupés dans la région de Basse-Normandie tandis que l’Eure et la Seine-Maritime dans celle de Haute-Normandie. Depuis, la réunification de la Normandie par le regroupement des cinq départements normands est un sujet récurrent.
Comme d'autres régions françaises, les deux régions normandes développent leurs économies à la faveur des plans de décentralisation industrielle, avec notamment l'implantation d'usines liés à l'industrie automobile.
Matches 1 to 32 of 32
Matches 1 to 2 of 2
Last Name, Given Name(s) | Death | Person ID | Tree | ||
---|---|---|---|---|---|
1 | de Bretagne, Judith | Monday 16 June 1017 | Normandie, France | I19171 | Veenkoloniale voorouders |
2 | de Normandie, Hrólfr | 931 | Normandie, France | I29944 | Veenkoloniale voorouders |
I like this service very much and I want to donate money | Ik vind deze site geweldig en wil graag financieel helpen het in stand te houden
This site powered by The Next Generation of Genealogy Sitebuilding ©, written by Darrin Lythgoe 2001-2024.