Veel gestelde vragen This is a new feature at this site. An interactive way to talk about the genealogies

The owner of this website pays about 50 dollar per month to keep this webiste in the air. In order to view the data follow this link donate any amount you want. Now also possible on a bankaccount in the Netherlands, made possible by the familybank . The site gets 80.000 hits daily. Please click on the advertisements to generate money for me

Home Search Login Your Bookmarks  
Share Print Bookmark


Oratoire carolingien, Germigny-des-Prés, Centre-Val de Loire, France



Wikipedia links for
Oratoire carolingien, Germigny-des-Prés, Centre-Val de Loire, France
[Oratoire carolingien] [Germigny-des-Prés] [Centre-Val de Loire] [France]
 
 


Notes:
L’oratoire carolingien de Germigny-des-Prés ou église de la Très-Sainte-Trinité est une église française située à Germigny-des-Prés dans le département du Loiret, en région Centre-Val de Loire.



Construite entre 803 et 806 par l'évêque d'Orléans Théodulf pour constituer une des treize nouvelles « mairies » érigées sur le domaine monastique de Fleury dont il est abbé, elle demeure jusqu'à aujourd'hui la seule église de Francie à avoir conservé des parties originales d'une mosaïque de style carolingien.



L'édifice, presque entièrement reconstruit en 1876, est situé dans la région naturelle du Val de Loire, dont le paysage culturel est inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco1. Il a été classé sur la liste des monuments historiques protégés en 1840.



Localisation



L’oratoire carolingien est situé sur le territoire de la commune de Germigny-des-Prés, dans la région naturelle du Val de Loire, le département du Loiret et le canton de Châteauneuf-sur-Loire, à proximité de la route départementale 60.



L'édifice dépend de la zone pastorale du Val de Loire et de Sologne dans le diocèse d'Orléans.

Histoire



L'église de Germigny-des-Prés est construite sur sa villa sous l'impulsion de l'évêque Théodulf d'Orléans, abbé de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire et fin lettré appelé par le roi des Francs Charlemagne pour faire renaître les études et les lettres. La construction a été confiée à Odo le Messin (ou Eudes de Metz), architecte de Charlemagne et d'origine arménienne, ce qui explique les évidentes ressemblances avec la cathédrale d'Etchmiadzine, le saint siège de l'église apostolique arménienne.



La date de construction de l'édifice est antérieure à 806 si l'on en croit une inscription de l'inauguration de l'église.



Cette villa est située sur un domaine appartenant à la communauté de l'abbaye de Saint-Benoît-sur-Loire. Elle comprend l'église avec à l'Ouest les bâtiments d'habitation et les dépendances. Construite à l'époque où Charlemagne fait élever la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle, cette construction incite Théodulf à ne rien négliger pour la sienne. Couverte de voûtes et magnifiquement décorée, elle passe pour incomparable en Neustrie.



En 843 ou 844, les Grands du Royaume et les prélats tiennent les premiers États généraux français à Germigny3, puis le roi des Francs Charles II le Chauve visite en 854 et 855 cette villa désigné sous le nom de palais royal dans les actes. Dans la première moitié du IXe siècle, un incendie endommage gravement le site.



Entre 1060 et 1067, Hugues Ier, abbé de Saint-Benoît-sur-Loire, fait restaurer l'église et y établit trois religieux. Pendant les Guerres de Religion entre 1560 et 1562, la partie Ouest de l'église est détruite, probablement en épargnant le chœur4. Au XVe siècle ou au XVIe siècle, la nef est reconstruite mais l'édifice de Germigny n'est plus qu'une simple église de village.



Repérée pour ses qualités, l'église est protégée par un classement comme Monument historique en 1840. L'architecte Delton refait habilement la voûte de l'abside sans déposer la mosaïque. Des restaurations de la mosaïque sont faites en 1841 par Ciuli, un spécialiste italien, et en 1846 par Théodore Chrétin. En 1845, sur les ordres de Prosper Mérimée, l'abside sud est entièrement reconstruite. Le clocher qui menace de s'effondrer est étayé par l'architecte français Eugène Millet. Vers 1856, la mosaïque est très endommagée et l'église menace de tomber en ruines. En 1861, la reconstruction est décidée et le projet5 confié à l'architecte français Juste Lisch. Ce dernier, plus soucieux de l'aspect architectural que de l'intérêt archéologique, fait supprimer les absidioles Est, abaisse la tour d'un étage et crée une coupole. En 1868, l'église est démolie, on découvre trois nouvelles mosaïques qui sont dessinées par Juste Lisch puis détruites6. Avant le congrès archéologique de 1930 qui se tient à Orléans, des fouilles mettent en évidence les fondations de l'église primitive7.

Architecture



Jusqu'au milieu du XIXe siècle, Germigny passe pour la plus ancienne église de France, mais après sa reconstruction sur le même emplacement par Juste Lisch entre 1867 et 1876, ne subsistent du monument original que des fondations enfouies dans le sol, une mosaïque célèbre et quelques pierres utilisées dans la construction neuve. Des chapiteaux et des fragments de stuc sont conservés au musée des Beaux-Arts d'Orléans.



Grâce à de nombreux documents et descriptions anciennes, Albert Delton8 en 1841, Prosper Mérimée vers 1845, Paul Bouet pendant la démolition de 1867 et aux fouilles entreprises avant le congrès archéologique de France tenu à Orléans en 1930, on peut tenter de rétablir le plan primitif, l'élévation et la décoration de l'édifice



L'oratoire de Théodulf



Pour son oratoire de Germigny, Théodulf utilise le parti architectural en faveur deux à trois siècles plus tôt en Orient et certains comparent son plan avec celui des églises de Bagaran et Sainte-Etchmiadzin en Arménie10 et avancent le nom d'Eudes de Metz comme son architecte11.



Il lui donne le plan le plus logique en Occident pour édifier une église voûtée. Au centre d'un carré de dix mètres environ, quatre piles déterminent un carré au-dessus duquel s'élève une tour centrale. Sur chaque face de l'oratoire de grandes absides au tracé outrepassé font saillie. Deux absidioles flanquent l'abside ouest.



Sur le plan structurel, aux VIe siècle et VIIe siècle dans les églises arméniennes de ce type, tout l'édifice est construit pour épauler la coupole mais à Germigny, elle est remplacée par une tour-lanterne au centre de l'oratoire avec peu d'efforts horizontaux à reprendre. Autour d'elle, les voûtes s'ordonnent comme dans une église d'Orient. Des voûtes en berceau épaulent la tour aux quatre points cardinaux et quatre petites coupoles plus basses couvrent les angles du carré. Plus près du sol, les culs-de-four des absides s'appuient sur les murs gouttereaux qui portent ces voûtes et permettent d'assurer la parfaite stabilité de la construction. Dès le IXe siècle, les murs sont épaulés par des contreforts pour renforcer cet édifice qui rayonne autour d'une tour centrale de seize mètres de hauteur.



Malgré les démolitions de 1867, les fouilles ont révélé sous le dallage actuel, à environ quarante centimètres, le sol de l'église du XVe siècle et 1,15 m sous le sol actuel, le dallage primitif. Cette différence de niveau a permis de mettre au jour les fondations des absides en moellons de Fay-aux-Loges et Briare. L'abside est qui porte la mosaïque est de l'époque de Théodulf. À l'Ouest on retrouve les fondations d'une abside semi-circulaire visiblement remaniée en octogone avec un mur parallèle12. On peut y voir la loge de l'évêque comme celle de Charlemagne à la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle puis l'aménagement d'un porche10.

La mosaïque byzantine

La découverte et la restauration



Au XVIIIe siècle, un érudit l'abbé Jean Lebeuf visite l'église et découvre la mosaïque et les voûtes puis cite Germigny dans ses ouvrages. Mais peu après, on la recouvre d'un épais badigeon comme les autres murs de l'église. Vers 1820, l'enduit laisse apparaître par endroits des cubes de verre que les enfants du village arrachent pour s'en faire un jeu.



On s'en émeut et l'église est classée monument historique en 1840. L'année suivante la voûte endommagée par des infiltration est habilement reconstruite par Albert Delton en préservant la mosaïque qui est collée sur une toile et soutenue par un coffrage13.



La restauration de la mosaïque a lieu entre 1841 et 1856. En 1848, Albert Delton fait appel à Ciuli, un mosaïste italien, qui est remplacé par Chrétin. Ils conçoivent ensemble le projet de restauration. En 1847, 6 800 cubes de verre dorés nécessitant trente grammes d'or sont commandés. Chrétin quitte vite le chantier qui est terminé par un autre mosaïste en 185614.



Malgré toutes ces restaurations, l'abside conserve encore quelques parties qui sont incontestablement du début du IXe siècle et d'un grand intérêt iconographique et technique. La conque de l'abside où se place la mosaïque à la forme d'un quart d'ellipsoïde. Elle se développe à la base sur une longueur de 6,25 mètres et une hauteur de 4,60 mètres15.

Le sujet



Le sujet est défini par une inscription à la base: ORACLVM SCM ET CERVBIN HIC ASPICE SPECTANS ET TESTAMENTI EN MICAT ARCA DEI HAEC CERNENS PRECIBVSQUE STVDENS PVLSARE TONANTEM THEODVLFVM VOTIS IVNGITO QVESO TVIS que l'on peut traduire par: "Vois ici et contemple le Saint Oracle et ses chérubins, ici resplendit l'Arche du Testament Divin. Devant ce spectacle, efforce-toi de toucher par tes prières le Maître du Tonnerre et ne manque pas, je t'en prie, d'associer Théodulphe à tes vœux"16. Cette mosaïque témoigne de ce que furent les mosaïques au sortir des luttes iconoclastes17.



L'Arche d'alliance qui figure rarement dans la décoration des églises est représentée sous la forme d'un coffre rectangulaire posé sur le sol figuré par une large bande d'or. À travers deux anneaux passe l'un des bâtons qui servent aux Lévites à porter l'Arche. Deux chérubins se tiennent debout. Ils sont vêtus d'une tunique d'or. La chevelure est rouge feu et les auréoles sont teintées en argent. Deux statuettes sont fixées à l'intérieur du coffre et couvrent de leurs ailes les Tables de la Loi. Au sommet de la voûte, la main de Dieu traversant un arc-en-ciel rouge et or s'étend au-dessus de l'Arche d'alliance.



Les deux grands anges qui mesurent 1,96 mètres de la chevelure au pied sont nimbés d'or, cerclés de bleu. Ils sont pratiquement symétriques et sont vêtus d'une longue tunique blanche et sont chaussés de sandales. De l'index de la main, ils montrent l'Arche d'alliance. Deux grandes ailes largement déployées épousent jusqu'à mi-hauteur le contour des nimbes.



Une large bande polychrome borde la mosaïque avec de grands octogones. Le bas est occupé par un cartouche bleu avec une inscription en lettres d'argent18.

La réalisation



On peut admettre que les matériaux de Ravenne qui sont utilisés pour la décoration de Germigny sont prélevés sur la chapelle palatine d'Aix-la-Chapelle. L'étude du dessin et de la technique de la mosaïque de Germigny dans ses parties originales permet d'affirmer qu'elle est l'œuvre d'un mosaïste byzantin. Il y avait parmi eux autant de représentants du mouvement iconoclaste que de fervents iconophile19.



Le mosaïste dispose de tesselles de smalt (verre) bleu cobalt, bleu ciel, vert bouteille, gris vert, jaune crème et noir. Pour les tesselles or et argent, la feuille métallique est appliquée sur un support vitré de couleur vert bouteille puis protégé par une mince lamelle de verre transparent. Pour les restaurations elles sont remplacées par des plaques de porcelaine dorée.



Pour trouver des tesselles or et argent de la dimension de celles de Germigny, il faut se référer à Ravenne, au portrait de Justinien de la basilique Saint-Vital. Le support vert se rencontre à Ravenne et dans les déblais d'Aix-la-Chapelle20.

La symbolique



C'est la seule mosaïque byzantine de France avec deux anges qui entourent l'Arche d'alliance et cette scène s'inspire à l'évidence de mosaïques de la basilique Saint-Vital de Ravenne (Italie)14.



Cette représentation est particulièrement intéressante par les liens étroits qu'elle entretient avec la crise iconoclaste qui sévissait à l'époque de sa réalisation.



La mosaïque occupe dans l'église la place que la tradition byzantine réserve aux images de la Vierge Marie trônant, le Christ sur ses genoux, et entourée de deux anges, l'un à droite et l'autre à gauche. Ces deux anges signifient le caractère divin de celui qu'ils entourent.



Le mosaïste de Germigny, qui connaît visiblement bien les usages de Byzance, s'il n'est pas Romain (Byzantin) lui-même, a renoncé à la représentation de la Mère de Dieu pour une image équivalente sur le plan symbolique. L'arche d'alliance en effet qui contient la manne, le pain descendu du ciel, est tenue par les exégètes chrétiens pour une préfiguration de la Sainte Mère qui tient le Christ, né à Bethléem, la ville du pain selon une tradition populaire21 largement répandue.



On peut donc se demander si l'artiste n'est pas influencé par l'iconoclasme qui remplaçait les images réelles par les "ombres" et les symboles.



Il représente l'arche d'alliance entourée des deux anges d'or qui, selon la Bible, entourent le propitiatoire et il ajoute encore deux autres anges, images "réelles" cette fois, comme s'il s'agissait d'entourer la Vierge Marie et son divin fils.



Les passages de l'Exode (36,35 et 37, 7-9) qui décrivent le voile du Temple et le propitiatoire ont été abondamment utilisés à Byzance par les partisans de la vénération des images. Ils constituent en effet une exception de taille à l'interdiction de fabriquer images taillées ou figures (Ex. 20, 4-5).



Le mosaïste, et derrière lui Théodulf d'Orléans, semblent se situer à mi-chemin entre l'iconoclasme et la position des partisans byzantins des images (Jean Damascène et Théodore Studite, par exemple). Cette position intermédiaire est exactement celle des théologiens de Charlemagne, du concile de Francfort de 794 qui condamne les iconoclastes, et des Livres carolins dont Théodulf est l'auteur pour une majorité des historiens. Elle n'a été acceptée, à l'époque, par aucun pape

Location : Latitude: 47.846148082954684, Longitude: 2.266938116458732


Death

Matches 1 to 1 of 1

   Last Name, Given Name(s)    Death    Person ID   Tree 
1 de France, Odo  1057/59Oratoire carolingien, Germigny-des-Prés, Centre-Val de Loire, France I829121 Veenkoloniale voorouders 

Calendar

Ik vind deze site geweldig en wil graag financieel helpen het in stand te houden

I like this service very much and I want to donate money    

 


This site powered by The Next Generation of Genealogy Sitebuilding ©, written by Darrin Lythgoe 2001-2024.